Les Légendes

On raconte …

Il y a longtemps des brigands sans pitié sévissaient dans toute la contrée, personne n’était à l’abri des leurs exactions et les habitants de la région craignaient pour leurs biens et leurs vies ? Un jour, les seigneurs du voisinage qui possédaient tout le pays décidèrent de se débarrasser une bonne fois pour toutes de ces hors-la-loi. Pour ce faire, ils utilisèrent un moyen radical : rompre la digue de Saint Benoît des Ondes et la mer en s’engouffrant engloutit tout sur son passage. Pourtant certains brigands réussirent à échapper au cataclysme ainsi créée et se réfugièrent avec leur famille sur une petite hauteur qui n’avait pas été recouverte : ce fût l’origine du bourg et de la paroisse de Lillemer.

Il existerait, d’une maison en bas de la butte au vieux colombier, un souterrain dans lequel vivent des “petits fins” sorte de nains très malins, très riches, qui ont en leur possession de grands trésors.

Les Croix

La Croix de Mission

Elle date de 1899 et marque l’apogée des missions catholiques à l’étranger. Comme beaucoup de croix de ce type, elle est disposée à la croisée des chemins pour appeler l’attention des gens de passage sur ces œuvres religieuses et susciter des vocations.

Elle porte une inscription gravée dans le granit : « Mon Jésus Miséricorde »

Nous devons sa mise en place à la générosité des paroissiens et sa réalisation au sculpteur Yves Hernot fils alors dirigeant de l’ “Atelier de sculpture Yves Hernot” et spécialisé dans la création de calvaires et de tombeaux. À voir également dans la région, les croix de cimetière de Fréhel et de Hillion dans les Côtes-d’Armor.


La Croix de cimetière

En granit et sans décor, elle date probablement du 17e siècle.


La Croix de chemin

Elle est adossée au pignon d’une ferme et donne son nom à cette partie du village, La Croix Blanche.

Datant également du 17e siècle, elle est de même type que celle du cimetière.

L’Architecture

L’église

Dès la fin du 13e siècle des textes mentionnent la présence d’une église à Lillemer. Tombant en ruine elle est détruite en 1836 puis reconstruite en 1837, action rare dans le département à cette époque. Elle accueillait jadis un pèlerinage destiné à la guérison des chevaux malades.

L’église est dédiée à Saint Éloi, patron des orfèvres et des métiers du fer.

Elle affiche une façade de style néoclassique, les quatre pilastres et le fronton triangulaire du portail en font foi.
Son clocher en façade surmonte une haute porte d’entrée, il dispose de trois cloches Jeanne (1583) Sainte Julienne (1684) et Denise Josèphe Marie (1970).
Jusqu’à la seconde guerre mondiale deux statues en bois, représentant Saint Éloi et Saint Jean-Baptiste, ornaient les niches extérieures, elles sont aujourd’hui reproduites en granit.

Son décor intérieur a été réalisé par l’architecte Jean-Gabriel Frangeul et le menuisier sculpteur Joseph Rochefort. Le maître-autel possède un ordonnancement avec baldaquin d’autel et gloire propre à une typologie du 19e siècle, il a ceci d’original d’être composé de deux arcs plein cintre donnant accès à l’arrière de l’autel. Tandis que les autels Nord et Sud ont été eux réalisé par le menuisier rennais, Melin.

L’œuvre majeure de l’église est une croix de procession du 18e siècle réalisée en 1742-1743 par le maître orfèvre malouin Jean-Vincent Delaune.
Outre l’édifice, la paroisse/l’ensemble dispose d’un colombier situé sur la hauteur de la butte et d’un cimetière clos en contrebas de l’église.

En 1999 de grands travaux de restauration, intérieur et extérieur, ont été réalisé.


Le colombier

Érigé avec les pierres de la colline et daté du 17e siècle, le colombier est un vestige du droit féodal que détenait en ces lieux l’évêque de Dol.

Il se présente comme une tour basse cylindrique avec, à son sommet, une ouverture tronconique en pierre. Nommés boulins, les niches où éclosaient les pigeonneaux sont aménagées en biais dans le mur et leur nombre, au moins 150, fait l’objet d’une question classique lors des rallyes. Les pigeons pouvaient sortir librement par le toit à ciel ouvert, au grand désespoir des paysans dont ils abîmaient les récoltes. Par la seule ouverture, petite et carrée située en bas côté Sud-Ouest, il est possible d’observer l’intérieur.


La Mairie

Le bâtiment date du 18e siècle, il est situé en face de l’église dont il était l’ancien presbytère.

Des travaux sont mentionnés dès 1859, puis de nombreux autres aménagements se sont succédés jusqu’à aujourd’hui. Il abrite dorénavant les locaux de la mairie au rez-de-chaussée et un logement privatif à l’étage.

On note les murs en moellons de schiste et aux encadrements en granit, caractéristiques d’un grand nombre de construction du village.


La serre paroissiale

 

Très endommagée elle est néanmoins toujours en place dans le jardin situé à côté de la mairie, bâtiment logement de l’ancien presbytère.