L’église
Dès la fin du 13e siècle des textes mentionnent la présence d’une église à Lillemer. Tombant en ruine elle est détruite en 1836 puis reconstruite en 1837, action rare dans le département à cette époque. Elle accueillait jadis un pèlerinage destiné à la guérison des chevaux malades.
L’église est dédiée à Saint Éloi, patron des orfèvres et des métiers du fer.
Elle affiche une façade de style néoclassique, les quatre pilastres et le fronton triangulaire du portail en font foi.
Son clocher en façade surmonte une haute porte d’entrée, il dispose de trois cloches Jeanne (1583) Sainte Julienne (1684) et Denise Josèphe Marie (1970).
Jusqu’à la seconde guerre mondiale deux statues en bois, représentant Saint Éloi et Saint Jean-Baptiste, ornaient les niches extérieures, elles sont aujourd’hui reproduites en granit.
Son décor intérieur a été réalisé par l’architecte Jean-Gabriel Frangeul et le menuisier sculpteur Joseph Rochefort. Le maître-autel possède un ordonnancement avec baldaquin d’autel et gloire propre à une typologie du 19e siècle, il a ceci d’original d’être composé de deux arcs plein cintre donnant accès à l’arrière de l’autel. Tandis que les autels Nord et Sud ont été eux réalisé par le menuisier rennais, Melin.
L’œuvre majeure de l’église est une croix de procession du 18e siècle réalisée en 1742-1743 par le maître orfèvre malouin Jean-Vincent Delaune.
Outre l’édifice, la paroisse/l’ensemble dispose d’un colombier situé sur la hauteur de la butte et d’un cimetière clos en contrebas de l’église.
En 1999 de grands travaux de restauration, intérieur et extérieur, ont été réalisé.
Le colombier
Érigé avec les pierres de la colline et daté du 17e siècle, le colombier est un vestige du droit féodal que détenait en ces lieux l’évêque de Dol.
Il se présente comme une tour basse cylindrique avec, à son sommet, une ouverture tronconique en pierre. Nommés boulins, les niches où éclosaient les pigeonneaux sont aménagées en biais dans le mur et leur nombre, au moins 150, fait l’objet d’une question classique lors des rallyes. Les pigeons pouvaient sortir librement par le toit à ciel ouvert, au grand désespoir des paysans dont ils abîmaient les récoltes. Par la seule ouverture, petite et carrée située en bas côté Sud-Ouest, il est possible d’observer l’intérieur.
La Mairie
Le bâtiment date du 18e siècle, il est situé en face de l’église dont il était l’ancien presbytère.
Des travaux sont mentionnés dès 1859, puis de nombreux autres aménagements se sont succédés jusqu’à aujourd’hui. Il abrite dorénavant les locaux de la mairie au rez-de-chaussée et un logement privatif à l’étage.
On note les murs en moellons de schiste et aux encadrements en granit, caractéristiques d’un grand nombre de construction du village.
La serre paroissiale
Très endommagée elle est néanmoins toujours en place dans le jardin situé à côté de la mairie, bâtiment logement de l’ancien presbytère.